Le chou chinois est un légume peu courant en Europe. À mi-chemin entre la salade et le chou, il arrive sur les étals en automne. Cru ou cuit, le chou chinois se marie à merveille aux parfums de la cuisine asiatique. Aussi délicieux que riche en antioxydants, vitamines et calcium, il mérite d'être mis au menu plus souvent.
Présentation
Le chou chinois tient à la fois du chou blanc et de la salade. De forme allongée, ses feuilles vert pâle sont tendres et fines, et ses côtes bien blanches sont croquantes. Encore peu connu en Europe, c'est un légume très consommé dans les pays asiatiques, où on l'appelle Pe Tsaï, Pak Choï ou encore Bok Choy. Son nom botanique est Brassica rapa var. pekinensis, du moins pour la variété la plus courante en Europe, car il en existe plus de 30 différentes. Il appartient à la famille des Brassicacées, ou Crucifères, comme tous les choux. La meilleure saison du chou chinois est l'automne, car il aime les températures un peu fraîches. Il est apprécié pour son caractère hâtif : 50 à 60 jours suffisent entre le semis et la récolte.Origine et histoire
Les origines du chou chinois sont sans doute très anciennes. Il serait l'un des premiers choux à avoir été domestiqué. Il serait le résultat d'un croisement entre deux plantes de la famille des Brassicacées, le navet occidental (ou le colza, le doute subsiste) et un légume à feuilles asiatique, appartenant à l'une des nombreuses variétés voisines de notre chou chinois. Sa culture pourrait, selon certains chercheurs, remonter à 7000 ans. En Occident, le chou chinois n'a été introduit que vers la fin du XIXe siècle.
Atouts nutritionnels
Comme tous les choux, le chou chinois aide à prévenir certains cancers (poumon, rein, vessie, prostate, sein, ovaire, pancréas, système gastro-intestinal). Il est en effet riche en glucosinolates et en antioxydants (notamment composés phénoliques et caroténoïdes), qui limitent le développement des tumeurs. Ces antioxydants ont également une action protectrice contre les maladies cardiovasculaires.
Autre caractéristique du chou chinois : sa richesse en calcium biodisponible. En effet, si sa teneur en calcium est deux fois moins importante que celle du lait, son calcium est en revanche mieux absorbé. Il renferme en outre des vitamines A, C et K, ainsi que d'autres minéraux tels que potassium, fer et manganèse. Il est peu calorique, avec seulement 13kCal pour 100 g, ce qui s'explique par sa richesse en eau et sa faible teneur en glucides (2,2 g pour 100 g) et en lipides (0,3 g pour 100 g). Il renferme aussi 1,6 g de protéines aux 100 g, et 1 g de fibres.Son seul inconvénient est qu'il ne convient pas, comme la plupart des choux, aux personnes souffrant du syndrome des intestins irritables.
Achat et conservation
Choisissez un chou bien lourd, ferme, et dont les feuilles ne présentent pas de signes de flétrissure ni de brunissement. Entier, vous pourrez le conserver 2 semaines au réfrigérateur, mais si vous le destinez à une salade, il est préférable de ne pas le faire attendre plus de 4 ou 5 jours. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi le blanchir durant deux minutes après l'avoir coupé en morceaux, et le congeler.
En cuisine
Le chou chinois est à goûter absolument en salade. Cru et finement émincé, ou juste blanchi et servi encore tiède, il permet de préparer de savoureuses et originales salades d'hiver. Assaisonnez-le à la vietnamienne, avec de la sauce soja et de l'huile de sésame. Vous pouvez aussi lui ajouter quelques graines de tournesol grillé ou de sésame (à défaut, des noix) pour les acides gras essentiels… et pour le croquant !
Cuit, il se fait plus tendre, presque fondant, et il se prête particulièrement bien à la cuisson au wok. On peut aussi le faire sauter, ou le braiser, ou encore le farcir. En Indonésie, on le cuit dans du lait de coco, avec du gingembre râpé et du piment. Il accompagne très bien le porc, mais aussi les œufs : ajoutez-le à des œufs brouillés, ou glissez-en dans une omelette.