Dans un entretien au Monde daté du 30 septembre, le ministre du budget, François Baroin, insiste sur la maîtrise des dépenses et défend le principe de la stabilité fiscale. "Le budget 2011 constitue une rupture historique" en matière de réduction de la dépense publique, indique-t-il, ajoutant : "On n'a jamais vu , en cinquante ans, une réduction de près de deux points du déficit public en un an."
En dévoilant les chiffres du projet de budget pour 2011, qui doit être présenté au conseil des ministres mercredi 29 septembre, M. Baroin, récuse néanmoins l'emploi du terme "rigueur". "Les bonnes nouvelles récentes en matière de croissance nous permettent d’éviter des mesures trop douloureuses. Nous ne sommes pas dans la situation de la Grèce, de l’Espagne ou de la Grande-Bretagne", affirme-t-il.
"Nous avons été attentifs dans nos choix à ne pas prendre le risque d'altérer le rebond économique par des mesures trop lourdes. Nous pensons que nous serons au rendez-vous de la croissance", insiste-t-il encore.
M. Baroin refuse de considérer le "rabotage", à hauteur de 10 milliards d'euros, des niches fiscales comme une augmentation d'impôt. "Cela n'a rien à voir avec une mesure générale du type hausse d'impôt sur le revenu ou de la TVA. On ne pousse personne à aller dans une niche", déclare-t-il.
Pour le ministre du budget, une hausse de la TVA, dans le cadre de la convergence fiscale franco-allemande, n'est d'ailleurs pas envisageable. "Tant que nicolas Sarkozy sera président, le choix sera de ne pas toucher à la TVA", indique-t-il. S'agissant du bouclier fiscal très critiqué, il juge qu'"il faut laisser les outils vivre. On fera le point quand on aura suffisamment de recul".